24 août 2006

 

Soutenir Ségolène Royal, c’est adhérer à une vision exigeante de la politique, fondée sur des principes forts :

Retrouvez les dessins de Flo sur: http://www.florian-roulies.info/

 

Les Suédois ont fait du social la pierre angulaire de l'efficacité économique






Ségolène Royal a terminé hier un déplacement de deux jours en Suède dont elle a profité pour répondre au « procès en blairisme » qui lui est fait et au cours duquel les sociaux-démocrates lui ont rendu hommage.

« Elle est formidable, elle est la nouvelle chance de la France », a déclaré le président danois du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen.
Le Premier ministre suédois, Göran Persson, s'est dit « convaincu » qu'elle ferait une bonne présidente de la République, même si « c'est aux Français de décider ».

L'intéressée en a profité pour recadrer son image : elle ne se sent « pas proche » du blairisme mais vante le modèle suédois. « Les Suédois ont refusé de sacrifier le social à l'efficacité économique. Au contraire, ils ont fait du social la pierre angulaire de l'efficacité économique », a-t-elle expliqué.

source:
http://www.lesechos.fr/info/rew_france/4444878.htm

23 août 2006

 

Ségolène Royal : la synthèse

NOUVELOBS.COM 23.08.06 17:11

Face à Sarkozy et à un Le Pen en embuscade, jamais l’électorat de gauche n’a été aussi instable et volatil, à huit mois seulement du premier tour de la présidentielle.

OU VA LA GAUCHE?
Son été fut querelleur: chantage à la candidature, guerre des parrainages, menaces en tous genres... Sa rentrée officielle, à l’occasion de l’université d’été du PS, à la Rochelle, ne s’annonce pas sous des meilleurs auspices.
A huit mois de la présidentielle, autant le dispositif de la droite parait désormais bien calé, autant le sien reste placé sous le signe de l’instabilité.
La retour en fanfare de Ségolène Royal, le week-end dernier, à Frangy montre à la fois une volonté décuplée et une dynamique accrue autour de sa candidature. Mais au PS, la partie décisive ne fait que commencer.
Quand tout le monde montre ses muscles, rien ne vaut un sondage pour distinguer les vraies valeurs et les faux semblants.
Celui qu’a réalisé la Sofres pour le compte du Nouvel Obs, en plein coeur de l’été, est particulièrement décapant.

Télécharger le sondage (faire un clique droit, puis enregistrer sous)

Son objectif ?
Lever deux inconnues majeures. Quelle est la force réelle du PS au sein de la gauche et un nouveau 21 avril est-il envisageable? Que pèserait réellement José Bové s’il parvenait à réaliser autour de lui l’union de ses rêves, c’est à dire celle des forces écologistes et antilibérales?

La méthode choisie a été d’imaginer plusieurs scénarios afin de délimiter les espaces électoraux des uns et des autres. Pour le PS, un scénario Ségolène Royal -la candidate la plus fraîche, la plus jeune, la moins connue et la plus populaire– et un scénario Laurent Fabius –le candidat le plus expérimenté, le plus ancré sur une ligne de gauche et le moins désiré par l’électorat. Parallèlement, deux configurations ont été testées à la gauche de la gauche : l’une de dispersion dans laquelle seraient présents Arlette Laguiller, Olivier Besancenot, Marie-George Buffet et Dominique Voynet ; l’autre de rassemblement dans laquelle les candidats de la LCR, du PC et même des Verts s’effaceraient au profit de José Bové, Arlette Laguiller maintenant seule sa candidature au nom de Lutte Ouvrière. Dans cette partie à quatre hypothèses, c’est l’avenir de la gauche française qui est en train de se jouer. Le moins que l’on puisse dire est qu’au moment où tous s’apprêtent à descendre dans l’arène, il y a déjà ceux qui gagnent et ceux qui en sont réduits à bluffer. Revue de détail.

Ségolène Royal : la synthèse
Elle les domine, elle les écrase. Au 1er tour de la présidentielle, la «gazelle» du PS devance Nicolas Sarkozy et réduit tous ses concurrents/alliés au rôle de faire-valoir. Avec elle, le potentiel de la gauche est au plus haut. On pourrait en rester là et conclure que les jeux sont faits. Derrière l’évidence, il y a toutefois, un signal d’alerte que les stratèges du Ps auraient tort de négliger.Le potentiel électoral de leur parti n’est pas inscrit dans le marbre.
Là où Ségolène Royal dépasse les 30%, Laurent Fabius peine à franchir la barre des 10%. Trente points d’écart entre les candidats d’un même parti, c’est énorme. Du jamais vu ! Dans la compétition présidentielle, le PS peut désormais aussi bien revivre le triomphe de 1981 que le désastre du 21 avril 2002.Qu’en l’occurrence, l’équation personnelle et politique de l’ancien Premier ministre soit désormais en cause est une évidence.
Mais cela n’explique pas tout. Le PS – c’est peut-être la principale leçon de ce sondage – n’est plus propriétaire d’un électorat stable, capable de le suivre quel que soit son champion. Il se révèle être extrêmement dépendant de celui ou celle qui le représentera. En fonction des hypothèses retenues, on constate que, chacun à leur manière, Nicolas Sarkozy, François Bayrou d’un côté, Olivier Besancenot et Arlette Laguiller – un peu moins José Bové – de l’autre, peuvent séduire des sympathisants socialistes en jouant sur des attentes contradictoires : souci de sécurité, désir de réforme, engagement européen, ancrage à gauche....
Au fond, le potentiel du PS peut aussi bien gonfler que se réduire comme une peau de chagrin. La vraie force de Ségolène Royal, c’est sa capacité de synthèse qui lui permet à la fois de réunir les siens et d’attirer des soutiens venus de tout le champ politique, hormis le Front national qui reste stable et haut, quel que soit le candidat socialiste.

suite de l' article sur:
http://le12iemeavecsegolene.over-blog.com/article-3615022.html

 

Ségolène Royal soigne sa stature internationale

PARIS (AP) -- L'Italie, l'Espagne et le Sénégal en moins d'un mois: marathonienne du PS, Ségolène Royal a dévoilé mercredi un agenda kilométrique pour le mois de septembre, qui sera l'occasion de soigner une stature internationale que ses compétiteurs socialistes lui contestent.
La "madone des sondages" se rendra ainsi les 11 et 12 septembre en Italie, où elle s'entretiendra notamment avec le président du Conseil Romano Prodi et le ministre des Affaires étrangères Massimo D'Alema.
La journée du 13 septembre sera consacrée aux affaires européennes, à Bruxelles, où l'agenda de la candidate mentionne une "réunion de travail" avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Les 15 et 16 septembre, Ségolène Royal gagnera ensuite Madrid à l'invitation du PSOE, le parti socialiste espagnol.
Enfin, après avoir montré du doigt le faible montant de l'aide de la France aux pays en développement dans son discours de rentrée dimanche, elle s'envolera le 24 septembre pour le Sénégal pour trois jours consacrés à l"'éco-développement". Née à Dakar le 22 septembre 1953, elle y soufflera peut-être avec quelque retard ses 53 printemps.
Un véritable agenda de chef d'Etat et un pied-de-nez à ses concurrents au PS qui, à commencer par Lionel Jospin ou Laurent Fabius, insistent sur leur expérience internationale pour mieux mettre en doute ses capacités dans le domaine des affaires étrangères.
Mais la candidate probable à la candidature du PS, qui fait de la proximité son cheval de bataille, multipliera aussi les déplacements sur le terrain en France, à l'invitation de fédérations socialistes. Elle sera ainsi en Lozère le 3 septembre, dans le Finistère le 10 septembre ou encore en Ariège le 22 septembre. AP

source:

http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060823.FAP7394.html?1903

 

Université d’été d’Attac – 2006

Intervention de Ségolène Royal,
Présidente de la Région Poitou-Charentes



Bonjour à toutes et à tous.

Je suis très heureuse que vous ayez à nouveau choisi le Poitou-Charentes pour y tenir votre Université d’été. Bienvenue, donc, dans notre Région.


J’espère que la densité de votre programme vous permettra quand même de goûter à quelques unes des nourritures terrestres qui font la fierté de nos territoires et motivent notre soutien à l’agriculture biologique, à ses savoir-faire, à ses produits de qualité. Vous connaissez notre opposition aux essais d’OGM en plein champ : elle ne procède naturellement d’aucun obscurantisme hostile à la science mais d’un principe de responsabilité à la fois alimentaire et économique. C’est pourquoi la Région a soutenu tous les maires qui ont pris des arrêtés en ce sens, que le Préfet de Région a immédiatement déférés au Tribunal Administratif… Dans ce domaine comme dans d’autres, la droite, qui diffère d’année en année la transposition d’une directive européenne de bon sens, préfère malheureusement le culte du secret au choix de la transparence. Pourtant, de nos jours, la candeur scientiste du 19ème siècle n’est plus de mise et la vraie modernité consiste à se poser à temps les bonnes questions en n’abandonnant pas aux experts et aux lobbys le monopole de décisions qui concernent toute la société.


C’est parce que nous croyons, nous, aux vertus salutaires du débat démocratique que la majorité régionale de gauche, qui rassemble les socialistes, les communistes, les radicaux de gauche et les Verts, a choisi d’apporter comme l’an passé, une aide financière à vos journées. Car les travaux d’Attac participent de cet effort de réflexion dont l’action politique a tant besoin si elle ne veut pas s’enliser dans les pratiques routinières et l’oubli de ses fins.


Comme l’an passé, la droite régionale a voté contre. Pas de surprise de ce côté-là et, d’une certaine manière, on les comprend : pourquoi s’encombrer de questions dérangeantes quand on croit qu’il suffit de faire comme on a toujours fait et de laisser, au bout du compte, l’économique dicter sa loi au politique ? Ou plus exactement : une certaine conception de l’économie peu conforme à l’intérêt bien compris du pays.


Il est normal que nous ayons, à gauche, plus d’appétence pour la pensée critique car comment fortifier et affûter une ambition transformatrice en phase avec les attentes des citoyens sans commencer par s’affranchir des conformismes ambiants ? Comment agir avec justesse et efficacité dans un monde incertain sans accepter la pluralité des approches et la confrontation des points de vue ? Comment lutter contre le désordre des choses et la naturalisation des inégalités sans s’opposer aux idéologies de la résignation qui s’emploient à les justifier ?



La plus en vogue conclut à l’inéluctable réduction du champ d’action de la politique et des marges de manœuvre de la puissance publique. Telle serait, nous dit-on, la rançon de la globalisation financière avec ses capitaux nomades, son hyperclasse mondialisée ayant largué les amarres, ses salariés forcément jetables, sa déliaison sociale généralisée et son accélération exaltante du changement pour le changement. Un système sans centre et sans visage donc sans responsables identifiés dont nous ne voulons pas. Typique de cette irresponsabilité : en pleine vague de licenciements, un dirigeant d’ATT a pu oser cette phrase : « les gens devraient comprendre que nous sommes tous des travailleurs contingents »..



Cette rhétorique de la défaite du politique doit être combattue pour ce qu’elle est : un mensonge et l’alibi de l’irresponsabilité. Non, la politique n’est pas condamnée à n’être que cette profession supplétive chargée de déréguler tout ce qui fait obstacle à la voracité d’un marché tout-puissant, de faciliter toujours plus la vie des possédants et de mettre au pas les laissés pour compte ou les récalcitrants. Non, l’avenir n’est pas à l’Etat minimal. Non, la politique ne se réduit pas, au mieux, à une « gouvernance » aseptisée qui, sous prétexte de réalisme, entérine les rapports de forces existants et notamment le déséquilibre croissant entre le capital et le travail.



Il suffit de regarder l’état du monde et de la France : jamais on n’a eu autant besoin de politique capable d’imposer des règles justes, un ordre social juste, et de remplacer par des sécurités durables les désordres et les anciennes protections mises à mal.

La volonté et le courage politique ne sont pas des vertus obsolètes mais les qualités absolument nécessaires pour reprendre la main, pour faire obstacle à la marchandisation généralisée, pour garantir le libre accès de tous aux biens communs, pour orienter la production de richesses dans le sens de l’intérêt général, pour redonner aux citoyens et aux peuples la capacité de peser sur leur destin collectif dans un contexte d’interdépendance accrue où nul ne peut espérer tirer seul son épingle du jeu et où la surenchère des égoïsmes mène à la catastrophe collective. Faute de quoi les inégalités qui se creusent, les injustices et les humiliations ressenties, causes premières de toutes les violences, le désespoir et le ressentiment qui en résultent, la hantise de la chute et les paniques identitaires attiseront cette brutalisation du monde dont la guerre de tous contre tous sera l’aboutissement ultime.



Je m’en tiendrai à la France : de tout cela, nos concitoyens sont conscients et inquiets. Loin d’être indifférents à la politique quoique souvent déçus par elle et rendus méfiants par beaucoup de promesses non tenues et d’abandons vécus, je crois qu’ils nourrissent cependant une attente et une demande de politique qu’il ne faut pas sous-estimer.



C’est une demande de sens et de compréhension d’un monde où les repères d’antan, à commencer par ceux relatifs au travail, semblent s’effondrer l’un après l’autre. La première tâche de la gauche, c’est de proposer une lecture cohérente et partageable de cette « grande transformation » qui ne se borne pas aux métamorphoses du marché et à la financiarisation de l’économie, à la flexibilisation du travail et au règne angoissant du court-termisme mais n’épargne désormais aucun domaine de l’existence, bouleverse les modes de vie, les rapports de l’individuel et du collectif (cf. pessimisme collectif/optimisme individuel), brouille les représentations de l’avenir et correspond, sur fond d’incertitudes grandissantes, à une véritable mutation anthropologique ou civilisationnelle.



L’action politique peine encore à en prendre la mesure. Il est pourtant urgent d’actualiser notre grille de lecture, de porter un regard neuf et sans œillères sur des situations pour partie inédites. Pour cela, il ne faut pas craindre d’en revenir aux raisons qui précèdent les façons et aux valeurs qui les inspirent. La vraie modernité, ce n’est pas de coller à l’air du temps, c’est parfois de prendre le recul qui permet de changer d’angle et de s’arracher à la paralysie des oppositions convenues là où il faudrait, au contraire, relier, renouer ensemble pour retrouver des marges d’invention et d’action. Comment, par exemple, conjuguer plus de liberté et plus de solidarité car bien souvent l’une est la garantie de l’autre et nos concitoyens aspirent à l’une comme à l’autre ? Ou comment mieux articuler le mérite et l’égalité ?



Première tâche donc : donner un sens au présent, poser les mots justes sur les changements subis, les difficultés vécues et l’espoir d’autre chose qui est la raison d’être de l’action politique. Cela peut vous sembler abstrait, ce n’est pas un catalogue de mesures, mais je crois que c’est en réalité très concret car il s’agit de construire une intelligence collective des mutations en cours qui fasse place à l’expérience sensible de chacun. L’action politique souffre, à ce niveau, d’une crise des résultats qui exaspère les Français et nécessite qu’on partage avec eux le temps du diagnostic et celui des propositions si l’on veut agir juste.



Face à la casse sociale de la droite, au désengagement de l’Etat, à la fragilisation systématique des protections sociales, aux coups portés aux services publics, à la précarisation et à l’insécurisation salariale, à l’écrasement du pouvoir d’achat, à la ghettoïsation et aux ségrégations qui fragmentent le pays, cette demande d’un retour du politique au poste de commande est forte.



Les Français veulent y voir clair sur ce qui bouge et sur ce qui perdure. Ils veulent savoir au nom de quelles valeurs il est possible d’agir. Ils attendent de ceux qui briguent l’honneur de les représenter qu’ils fassent quelque chose du pouvoir qu’ils leur confient. Entre le sentiment d’impuissance qui les assaille et ce désir d’une politique qui joue pleinement son rôle, nos concitoyens balancent et c’est à la politique par la preuve, comme je le dis souvent, d’emporter leur conviction qu’autre chose est possible.



Une Région, ça ne peut pas tout mais ça peut beaucoup si on en a la volonté, s’il y a à sa tête une majorité de gauche déterminée, unie et respectée dans sa diversité. Notre Région agit sans craindre d’aller au-delà des seules obligations légales qui lui incombent. Nous avons fait le choix d’apporter des résultats concrets qui changent quelque chose dans la vie quotidienne et d’administrer la preuve que la puissance publique n’est pas désarmée. De préfigurer un autre possible à l’échelle de tout le pays. D’associer les citoyens aux décisions qui les concernent : nous disons « partager les décisions pour prendre les bonnes ».



C’est tout le sens du Budget Participatif des Lycées que nous avons créé en 2005, comme nous en avions pris l’engagement, et que nous sommes à ce jour la seule Région à mettre en pratique. Je vous en avais parlé l’année dernière : des décisions démocratiquement délibérées par toutes les composantes de la communauté éducative (élèves, personnels enseignants et non enseignants, parents) au fil de près de 200 réunions dans nos 93 établissements, des choix votés dans les lycées, respectés et financés par la Région à hauteur de 10 millions d’euros par an, une réponse en temps réel aux attentes sur le terrain et aussi, en retour, une transformation des pratiques de l’administration régionale et un levier d’amélioration de la qualité du service public. Une petite révolution culturelle et plus d’efficacité à la clef. Une source d’inspiration, aussi, pour nos politiques en direction des jeunes : je pense en particulier à la force avec laquelle, lors de ces réunions, s’est exprimée une demande de culture dans les lycées. Elle nous a conduits à implanter cette année dans chaque établissement un poste d’animateur culturel pour aider les lycéens à monter et mener à bien des projets dans ce domaine : une dimension forte, désormais, de la vie lycéenne et un nouveau métier, de nouveaux emplois créés pour mieux répondre à ce besoin. C’est cela, pour moi, la démocratie participative : des usagers du service public décidant de l’usage des fonds régionaux, des contribuables décidant de l’utilisation de leurs impôts. Que n’avons-nous pas entendu lorsque nous avons lancé cette démarche novatrice ! Cela ne pouvait pas marcher, c’était inutile de demander aux élèves leur avis sur leurs attentes : elles étaient déjà bien connues, etc. etc. Ca marche et c’est l’occasion de découvrir beaucoup de besoins jusque là inaperçus, comme l’ont reconnu les équipes de direction des établissements à l’occasion des discussions et des votes du Budget Participatif.



Pour l’emploi, nous avons mobilisé toutes les touches du clavier à notre disposition (nos compétences en matière de formation et de développement économique) et inventé de nouveaux outils qui pourraient, demain, être généralisés à l’échelle nationale :

- des bourses tremplins régionales pour celles et ceux qui veulent créer leur activité et leur emploi (plus de 2000 projets de micro-entreprises ont ainsi été aidés). En regardant le détail des premières attributions, je me suis aperçue que les jeunes des quartiers populaires n’en faisaient pas partie : l’information n’était pas parvenue jusqu’à eux ou, quand c’était le cas, ils n’osaient pas franchir le pas ; nous avons décidé que c’était à la Région d’abolir la distance et d’aller vers eux pour qu’ils puissent, eux aussi, bénéficier d’un dispositif dont ils pensaient qu’il n’était pas fait pour eux. Nous avons aujourd’hui une tente itinérante qui fait étape dans les quartiers et rend effectivement accessible à tous l’aide apportée par la Région ;

- une charte d’engagement signée par les entreprises destinataires de subventions régionales et par laquelle elles s’engagent à ne pas délocaliser et à ne pas licencier tant qu’elles font des bénéfices (832 emplois créés) ; par ailleurs, la Région ne finance pas celles qui recourent à des emplois précaires (CNE) ;

- le développement des éco-industries et le soutien aux activités porteuses d’emplois d’avenir ;

- le soutien à l’apprentissage (doublement du nombre des places, renforcement de la qualité de la formation, extension de la formation en alternance à l’enseignement supérieur) et le paiement du permis de conduire à tout élève réussissant son CAP, afin que plus un jeune ne sorte du système scolaire sans diplôme et sans métier ; ceci, bien sûr, dans le cadre du respect de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et non, comme l’avait proposé le gouvernement, de cet apprentissage à 14 ans auquel nous sommes totalement opposés ;

- la création de bourses jeunes chercheurs avec contrat de travail pour supprimer la précarité du statut des jeunes chercheurs doctorants, résultat du désengagement de l’Etat et de la paupérisation de la recherche dans notre pays qui conduisent à une désastreuse fuite des cerveaux à l’étranger (200.000 chercheurs européens sont expatriés aux Etats-Unis) ; l’investissement dans la recherche et l’innovation est une clef majeure de la croissance et des emplois de demain et d’après-demain, dramatiquement délaissée par le gouvernement : c’est ce qu’à notre échelle, nous nous efforçons de compenser ;

- la création de 3000 emplois tremplin pour les jeunes (dans les associations et les entreprises) sur les 5000 prévus durant la mandature ;

- le recrutement d’un animateur culturel par lycée, dont je vous parlais en évoquant le Budget Participatif ;

- le soutien à l’emploi des femmes de plus de 50 ans ;

- le soutien au micro-crédit et à l’économie solidaire, une dimension très importante de la création et de la reprise d’entreprises par leurs salariés, sous forme notamment de coopératives ouvrières de production, que nous traitons comme une filière économique à part entière ;

- et enfin, la préfiguration à l’échelle régionale de ce que pourrait être une véritable sécurité sociale professionnelle nationale avec la création d’un compte formation universel qui rend effectif le droit à la formation continue tout au long de la vie et permettra d’assurer la continuité des parcours professionnels sans passer par la case chômage ; nous l’avons conçue à l’occasion de l’annonce d’un plan de licenciements très lourd dans notre Région et nous nous sommes beaucoup mobilisés pour y arriver ; c’est une démarche inspirée de ce que j’avais pu observer lorsque je suis allée en Suède et dont j’avais discuté avec l’ancien Premier Ministre socialiste qui a créé au Danemark un dispositif pionnier de sécurisation des parcours professionnels.



Ces efforts convergents ne sont pas étrangers au fait que la Région Poitou-Charentes arrive, dans le dernier classement réalisé, en tête de toutes les Régions pour les créations d’emplois. (+ 13,5%). Ils montrent que l’on peu conjuguer l’efficacité économique et l’efficacité sociale, la lutte contre la précarité et la performance des entreprises, le soutien à leur dynamisme et l’instauration de règles justes dans une perspective gagnant-gagnant.



C’est avec la même volonté d’inverser le cours des choses que nous voulons faire de notre Région un exemple d’excellence environnementale et nous engager, en dépit des politiques nationales timorées de la droite et de l’absence de fiscalité environnementale réellement incitative, dans la préparation de l’après-pétrole. Nous agissons en direction des particuliers, des collectivités et des entreprises pour les inciter et les aider à se convertir aux énergies renouvelables en finançant l’implantation de chauffe-eau solaires (taux d’équipement 2 fois supérieur à la moyenne nationale), de capteurs photovoltaïques, de chaudières à bois, de récupérateurs d’eau, en épaulant le développement des agro-carburants (site pilote, alternative à l’agriculture intensive) et de l’énergie éolienne, en appliquant à la construction d’un nouveau lycée sans énergie fossile le principe « zéro pétrole », en soutenant un réseau des éco-industries que nous avons mis en place avec tous les acteurs du secteur (chercheurs, entreprises, etc.) et promouvant l’utilisation d’huile végétale dans les engins des agriculteurs.



Je suis, j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ardemment attachée à une transformation radicale de notre aide au développement dont les montants font honte à la France et dont l’efficacité est loin d’être optimale. Les actions de coopération avec des pays du Sud dans lesquelles la Région est engagée procèdent d’une autre démarche : priorité aux circuits courts et aux relations de réciprocité entre acteurs de terrain d’ici et de là-bas sur la base d’un échange entre partenaires et d’un apport réciproque. Nous avons en effet autant à apprendre d’eux qu’à leur apporter et il est temps de débarrasser les relations de coopération de ces relents de néo-colonialisme qui, aujourd’hui encore, les imprègnent parfois.



Nous le faisons dans la région du Tamil Nadu en Inde, touchée par le tsunami mais délaissée par l’aide internationale, en partenariat avec des ONG locales, en combinant micro-crédit, formation et soutien scolaire, activités porteuses de revenus réguliers et d’autonomie pour les femmes, réhabilitation des terres rendues impropres à la culture par le sel marin, création d’activités agricoles, implantation de systèmes de stockage et de distribution d’eau potable dans les villages, production d’électricité à partir de biogaz, gestion des déchets, par le biais d’une démarche de démocratie participative fondée sur la reconnaissance de la capacité d’expertise des habitants.



Eco-industries, culture et coopération sanitaire au Vietnam, collaboration autour de la filière caprine au Sénégal et de la production ostréicole au Brésil, toutes les actions que nous menons sont fondées sur la conviction que l’efficacité et la solidarité supposent autre chose que le point de vue d’experts plus ou moins lointains, l’imposition non négociable des technologies du nord ou l’unilatéralisme des bons sentiments : des projets bâtis ensemble, l’implication des populations et des acteurs locaux car il s’agit des moyens de leur autonomie, une échelle territoriale permettant d’échapper à la crise des résultats de nombre de coopérations inter-étatiques.



Tel sont notre état d’esprit et notre manière d’agir, fondés sur la conviction que les citoyens ont une capacité d’expertise légitime et doivent prendre plus directement part aux décisions qui les concernent pour que l’action publique soit forte de cette intelligence collective et réponde plus efficacement à leurs attentes.



Je vous remercie et je vous souhaite de très bons travaux.

22 août 2006

 

Vidéo Frangy en Bresse

C'est la rentrée pour Ségolène Royal !

A cette occasion, retrouvez ci-dessous le lien qui vous permettra de disposer de l'intervention deSégolène Royal hier à Frangy en Bresse grâce au travail de Désirsd'Avenir93.

La video :



Ségolène Royal : discours de Frangy
Uploaded by da93
source:
http://www.vjsd.org/da93.htm


Le discours de Ségolène ROYAL à Frangy : http://www.club-imprevu.com/frangy/sego.mp3

Retrouvez les photos de l'évènements ainsi qu'un résumé du discours à télécharger sur le site SegoBlogs : http://segosphere.blogspot.com

21 août 2006

 

Fiction en vidéo: Ségolène Royal vient d'être élue Président(e) de la République... ;-)


Le quotidien 20 minutes a lancé sur son site Web une série de fictions en vidéo :
Ségolène Royal vient d'être élue Président(e) de la République



Source: http://www.20minutes.fr/microfilms/etsicetaitelle.php

 

Les principaux points du discours de Ségolène Royal à Frangy

Voici les principaux points du discours prononcé par Ségolène Royal, dimanche 20 août.

PRESIDENTIELLE
La bataille sera rude. Je lance ici à Frangy un appel au rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui veulent que ça change et que la France se redresse. Avec vous, j'ai confiance. (...) Nous avons envie de voir en 2007 la France se relever et concrétiser ce désir d'avenir et de changement que je vois monter dans le pays.

LES SOCIALISTES
Pour mener la bataille de l'avenir, nous avons le devoir d'assurer l'unité des socialistes dans le respect de cette diversité et le rassemblement de la gauche. Les socialistes semblent souvent rechigner à faire bloc mais finissent, eux, toujours par serrer les rangs. C'est pourquoi il faut prendre avec philosophie les débats qui nous animent. (...) Nous savons que pour convaincre et entraîner les Français, nous devons commencer par regrouper nos forces.

L'HERITAGE DE MITTERRAND
Je revendique cette ligne mitterrandienne et j'en suis fière. (...)
Comme souvent, les paroles de François Mitterrand allaient droit à l'essentiel. Nous pouvons retenir:
- le devoir d'unité: sans elle, rien n'est possible
- le courage requis pour une cause qui nous dépasse
- la nécessité de mener des révolutions au sens de changements profonds pour que la justice l'emporte sur les égoïsmes et les routines

LA POLITIQUE D'IMMIGRATION DE NICOLAS SARKOZY
Voyez ce qu'organise le ministre de l'Intérieur, l'immigration choisie, mais qu'est ce que cela veut dire ? On irait piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisé ? Mais c'est insupportable. (...) Nous avons dans notre propre intérêt à favoriser le co-développement.

RELATIONS SOCIALES
Les Français ne sont pas fâchés avec la valeur travail mais profondément insatisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. (...) La France doit sortir de l'archaïsme de ses relations sociales. J'ai vu, en Suède, un autre état d'esprit et des pratiques bien différentes, grâce à un syndicalisme de masse.

EUROPE
Notre horizon, c'est l'Europe sociale, l'Europe politique, et l'Europe de l'environnement. Il n'est évidemment pas question, pour les socialistes, de proposer à nouveau la ratification d'un traité constitutionnel que le peuple français a rejeté.
Notre projet prévoit de proposer l'élaboration d'un texte court, visant à mieux organiser, démocratiser et responsabiliser les instances européennes. (...) Une fois négocié, il devrait être soumis à un référendum populaire. (...) Je vois deux chantiers majeurs pour cette Europe par la preuve: l'environnement et la recherche

LA POLITIQUE AMERICAINE
Les guerres préventives aggravent plus les problèmes qu'elles prétendent traiter. Il n'y a plus que Bush pour penser que le monde est plus sûr depuis l'occupation de l'Irak. Et le conflit au Liban vient de confirmer l'expérience de l'impuissance de la force. (...) Dans ce monde là, ni la peur ni le simplisme telle la théorie de l'Axe du mal ne sont bons conseillers.

LA POLITIQUE ETRANGERE DE LA FRANCE
Dans ce monde-là, la France n'a pas le droit de jouer un rôle effacé, d'abord parce qu'elle est membre du Conseil de sécurité et parce que sa géographie et son histoire la mettent au contact de l'Afrique, de l'Asie et du Moyen-Orient, d'où viennent certes des menaces, mais aussi de solides amitiés. (...)
Le classement international place la France au 18ème rang sur 21 pays en matière d'aide au développement. Cela nous fait honte.
Non seulement l'aide que nous apportons aux pays pauvres est parmi les plus faibles, mais elle va à des pays peu démocratiques. (...) La France est qualifiée de particulièrement performante pour la vente d'armes aux dictatures.

Voir le reportage France 3 en cliquant sur le logo:




source:
http://www.radiofrance.fr/reportage/laune/?rid=300000144

 

Ségolène Royal est en tête des mots-clefs les plus recherchés sur Google !

C'est annoncé dans le Google Zeitgeist pour la semaine du 14 août dont vous pouvez voir le classement ci-dessous.
C'est d'autant plus étonnant qu'il s'agit du Zeitgesit internationnal et pas de la version spécifique pour la France...

source:
http://www.google.com/intl/en/press/zeitgeist/weeks-aug06.html

20 août 2006

 

Ségolène Royal à Frangy

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dimanche 20 août 2006, mis à jour à 16:10

FRANGY-EN-BRESSE (Saône-et-Loire) - Installé sous un parapluie aux couleurs de l'Europe pour se protéger de l'averse bourguignonne, Claude cherche encore la rime adéquate.

"J'avais trouvé 'Montebourg, je suis pour'. Pour Ségolène, je cherche encore", s'amuse le militant socialiste de l'Oise venu jusqu'à Frangy-en-Bresse pour écouter la présidente de Poitou-Charentes faire sa rentrée politique.

Pour 2007, il aurait préféré que ce soit "Arnaud" qui porte les couleurs du Parti socialiste, mais son choix est fait désormais. "Je collerai des affiches pour elle", assure le retraité en pointant du menton la voiture de l'invitée vedette qui arrive.

Avec la venue de Ségolène Royal, la Fête de la rose de Frangy, qui marque symboliquement la fin de l'été socialiste, a pris dimanche des allures de meeting présidentiel.

Attendue par une forêt de caméras, Ségolène Royal, en robe légère et veste blanche, tente de se frayer un chemin vers les sympathisants qui l'applaudissent. Devant la cohue, ses proches, hommes politiques dans la vie de tous les jours, s'improvisent gardes du corps.

"Excusez le dérangement", lance la "présidentiable" d'une voix fluette en direction des dizaines de personnes massées sur son passage. "Cela prouve qu'il se passe quelque chose aujourd'hui à Frangy", ajoute-t-elle avant d'être happée à l'intérieur de la salle des fêtes.

Pour la première fois depuis que la fête est organisée à Frangy-en-Bresse, des secouristes ont été rappelés en renfort. Avant même le déjeuner, on déplore trois blessés légers dont un oeil au beurre noir causé par un coup de caméra.

"Nous venons de vivre notre première émeute à Frangy. Nous avons fait face, nous sommes en bonne santé, très heureux d'être dépassés par les évènements", plaisante Arnaud Montebourg, qui a officialisé son ralliement à Ségolène Royal fin juillet.

"NEW YORK NEW YORK"

En vain, le député de Saône-et-Loire tente, une heure après l'arrivée de son hôte, de créer un cordon de sécurité pour qu'elle puisse rejoindre la tente où elle doit déjeuner de saucisses et de lentilles.

Les consignes sont claires: pas question d'approcher les militants assis à la table d'honneur où "Ségo" s'est installée entre Arnaud Montebourg et François Rebsamen, maire de Dijon et numéro deux du PS. En plus du service d'ordre musclé, trois gendarmes ont même été appelés pour évacuer les caméras importunes.

"Cette année, c'est pas comparable", constate, placide, André, ancien adjoint au maire de la petite commune de 600 habitants. "C'est parce qu'elle est candidate".

Plus de 1.100 repas ont été préparés - contre 450 les autres années - et servis par une centaine de bénévoles sous le nez des 80 journalistes enregistrés.

Une femme présidente, il n'est "pas contre au contraire". "Il y en a bien une en Allemagne mais les dinosaures, ils vont la casser", craint l'agriculteur alors que la campagne interne doit officiellement débuter début octobre.

Avant novembre et le vote des militants, "il faut qu'elle soit solide", confirme Brigitte venue de Lyon.

En coulisses, l'équipe de Ségolène Royal retouche et photocopie le discours qu'elle doit prononcer en fin d'après-midi. Pour la première fois, signe que la campagne s'emballe, des copies seront distribuées aux journalistes. Plus de 2.000 personnes sont attendues sur le terrain de football voisin.

Dans le brouhaha et l'indifférence, la petite fanfare de cuivres entonne "New York New York" de Frank Sinatra, offrant involontairement un hymne de campagne à la vedette du jour. En anglais dans le texte, le crooner annonce: "Répandez la nouvelle, je me lance aujourd'hui".

source:

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=25831&1606


 

Face à une crise internationale, les Français estiment qu'elle est, chez les socialistes, la personnalité la mieux à même d'y faire face.

Selon notre sondage Ifop, elle est la personnalité socialiste à qui les Français font le plus confiance pour faire entendre la voix de la France sur le plan international. 55% des Français la préfèrent à Nicolas Sarkozy.

Ségolène Royal continue de vivre sur un petit nuage. Un nouveau sondage de l'institut Ifop pour dimanche Ouest-France confirme sa popularité auprès des Français. Mieux, sa crédibilité s'affirme désormais dans un domaine, la politique étrangère, où elle était, jusqu'ici, souvent jugée moins armée que ses concurrents.

Face à une crise internationale, les Français estiment qu'elle est, chez les socialistes, la personnalité la mieux à même d'y faire face. Avec 28 % d'opinions favorables, Ségolène Royal devance assez nettement tous les autres leaders socialistes. Dominique Strauss-Kahn ne recueille que 18 %, et Lionel Jospin, pourtant ancien Premier ministre, seulement 17 %. On peut toutefois penser que ces deux-là, restés très proches, se neutralisent et que le résultat du premier ou du second aurait été largement meilleur sans la présence de l'autre. Jack Lang (11 %) arrive en quatrième position, un peu détaché devant Laurent Fabius (8 %) et François Hollande (5 %).

Ségolène Royal trouve sa meilleure crédibilité chez les femmes (31 % contre 24 % chez les hommes), auprès des jeunes (36 % chez les moins de 25 ans), chez les employés (37 %) et les ouvriers (32 %). Les sympathisants socialistes sont encore plus élogieux. Ils sont 34 % cette fois à la juger plus apte à faire face à une crise internationale. Cette fois, Lionel Jospin arrive deuxième (21 %), devant Dominique Strauss-Kahn (14 %) et Jack Lang (12 %). Laurent Fabius (9 %) et François Hollande (7 %) sont toujours à la traîne. À noter que 25 % des sympathisants de l'UMP feraient spontanément confiance à Ségolène Royal en cas de tension internationale.

De tous les présidentiables socialistes, Ségolène Royal est la seule personnalité que les Français préfèrent à Nicolas Sarkozy. Elle obtient 55 % des voix contre seulement 42 % au président de l'UMP. Là, Ségolène Royal trouve ses meilleurs soutiens chez les hommes (57 %), les moins de 25 ans (70 %) et à peu près dans toutes les couches sociales (au-dessus de 60 %), avec une faiblesse (relative) chez les commerçants artisans (50 %) et les retraités (46 %).

Tous les autres socialistes sont battus par Nicolas Sarkozy : de peu avec Jack Lang (47 % contre 50 %), plus nettement avec Lionel Jospin (44 % contre 53 %), Dominique Strauss-Kahn (42 % contre 55 %), François Hollande (41 % contre 56 %) et Laurent Fabius (38 % contre 58 %).

Ségolène Royal trouvera dans les résultats de ce sondage Ifop-dimanche Ouest-France des raisons supplémentaires, et un peu inattendues, de croire en son étoile. Et c'est avec une crédibilité renforcée qu'elle va participer à l'université d'été du PS, qui s'ouvre vendredi à La Rochelle.

Roland GODEFROY.

source:
En consultation libre :
http://www.ouest-france.fr/ofpolitique.asp?idDOC=324428&idCLA=3635
Pour plus de détails lire Dimanche-Ouest-France du 20 août 2006.

19 août 2006

 

Canicule, les vraies causes, par Ségolène Royal

LE MONDE 01.08.06 13h16

La canicule soulève une fois de plus l'exaspération saine de ceux qui se battent pour que les politiques passent enfin des paroles aux actes... Le mercure atteint les niveaux de 2003 et ce nouvel été "trop chaud" vient confirmer la tendance aux dérèglements climatiques. Les personnes vulnérables en souffrent parfois dramatiquement.


Ces perturbations du climat planétaire sont de plus en plus évidentes et le fait que notre consommation excessive d'énergies fossiles (pétrole, charbon, et dans une moindre mesure gaz) soit la cause première de ces dérèglements est aujourd'hui largement reconnu. Personne ne pourra dire que l'on ne savait pas lorsqu'en 2050 la moitié des êtres humains seront dépourvus de l'accès à l'eau douce et que cette pénurie sera à l'origine de tensions planétaires et de guerres ainsi que de graves tensions sociales à l'intérieur des Etats.

Le président Chirac se plaît à rappeler régulièrement l'importance d'une mise en oeuvre rigoureuse et ambitieuse du protocole de Kyoto pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. On ne saurait blâmer cette référence régulière à "la maison qui brûle" évoquée à Johannesburg à l'occasion du sommet mondial sur le développement durable en août 2002... On doit en revanche condamner l'immobilisme gouvernemental depuis cette date et dénoncer les incohérences des politiques publiques mises en oeuvre par les gouvernements Raffarin et Villepin, qu'on pourrait aisément qualifier en la circonstance de pompiers pyromanes...

Il est bien sûr nécessaire de proposer des mesures d'accompagnement pour limiter les conséquences immédiates de ces chaleurs excessives, notamment pour les plus vulnérables, en particulier les personnes âgées. Mais pourra-t-on longtemps enfermer nos enfants pour éviter qu'ils ne souffrent des effets de la pollution de l'air, exacerbée par les grosses chaleurs ? Peut-on se satisfaire d'un "plan canicule" qui réquisitionne les étudiants en médecine pour apporter des soins de plus en plus nécessaires, mais qui n'a aucun effet sur les causes des troubles dont souffrent les patients ?

Il serait grand temps d'engager les changements radicaux qui s'imposent en matière de politique énergétique pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et ainsi commencer de traiter le problème sur le fond. En quelque sorte maîtriser l'incendie afin de pouvoir l'éteindre, plutôt que de se contenter d'offrir aux uns des bouteilles d'eau pour se rafraîchir et aux autres des masques respiratoires pour éviter l'asphyxie. L'incohérence entre les discours et les actes vient encore d'être illustrée par plusieurs décisions qui constituent une insulte à l'intelligence citoyenne et une négation de la politique par la preuve.

Ainsi les récentes propositions d'allocation de quotas d'émission de CO2 aux différents secteurs industriels que vient de faire le gouvernement pour la période 2008-2012 (plan national d'allocation des quotas) marquent une augmentation de ces quotas par rapport au premier plan couvrant la période 2005-2007. Ce, alors qu'en toute logique il fallait imposer une réduction de ces quotas pour contribuer à limiter les changements climatiques dont la présente canicule n'est qu'un symptôme. De nombreux experts, diverses organisations citoyennes et même des industriels avaient pourtant démontré qu'une réduction de 13 % de ces autorisations d'émission était tout à fait possible. Les industriels eux-mêmes avaient souligné que le premier plan était trop laxiste !

Le gouvernement fait des cadeaux inutiles aux industries et ce sont les particuliers qui souffrent des canicules à répétition... De même, l'insupportable lenteur dans le développement des biocarburants est due à l'absence d'une fiscalité écologique alors que des milliers d'emplois pourraient être créés dans les filières éco-industrielles et donner des débouchés à l'agriculture.

Autre incohérence fâcheuse : le gouvernement vient d'annoncer une réduction des crédits d'investissement pour les transports collectifs. Ainsi la région Ile-de-France voit ses capacités amputées de 17 % pour promouvoir les bus en site propre, le tramway, le RER... Le premier ministre ne peut pourtant ignorer que le secteur transport - incluant les déplacements quotidiens des particuliers - est celui pour lequel la croissance des émissions de CO2 est la plus forte. Il oublie probablement que c'est dans ces secteurs que les réductions peuvent être les plus significatives, notamment en encourageant le recours massif aux transports en commun.

Enfin, le gouvernement autorise les centrales nucléaires à rejeter des eaux plus chaudes dans les rivières de France, sans qu'aucune étude sérieuse n'ait été effectuée sur l'impact de ce réchauffement sur l'écologie des cours d'eau, enfermant le pays dans un cercle vicieux : surconsommation d'énergie, changement climatique, canicule, recours excessif à la climatisation et... augmentation de la surconsommation d'électricité. Pour sortir de ce cercle vicieux, les citoyens et les collectivités locales attendent des mesures concrètes de promotion de l'habitat bioclimatique et des bâtiments de haute qualité environnementale (HQE), un soutien déterminant aux économies d'énergie et à la promotion des énergies renouvelables qui peuvent offrir le confort auquel chacun aspire en évitant d'aggraver les perturbations du climat de la planète.

C'est aujourd'hui qu'il faut agir pour limiter les conséquences directes et actuelles de la canicule, mais surtout pour engager les changements indispensables sur le long terme. Bientôt il sera trop tard ! Sauf à penser qu'il n'y a pas de fatalité et que l'action politique courageuse peut inverser le cours des choses. C'est ce que je crois.



Ségolène Royal, ancienne ministre de l'environnement (1992-1993)

Article paru dans l'édition du 02.08.06

source:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-800054@51-799879,0.html

 

Le tour d'avance de Ségolène Royal

Une semaine avant l'Université d'été du PS à la Rochelle, qui marque d'habitude la rentrée des éléphants du PS, Ségolène Royal relance sa campagne pour 2007 dès ce week-end. Et elle a choisi la Bourgogne...

La probable candidate socialiste mise sur les régions

Le choix de la Bourgogne.
A une semaine de l'Université d'été du PS à la Rochelle et à un mois du dépôt des candidatures internes à l'investiture présidentielle du PS, fin septembre, la présidente de la région Poitou-Charentes a décidé de prendre un tour d'avance ce samedi à Dijon où elle a été invitée par son homologue bourguignon, François Patriat. Samedi soir, elle sera accompagnée d'une petite équipe de proches, dont le Marseillais Patrick Menucci, et François Rebsamen. Pour le maire de Dijon et numéro deux du PS, Ségolène Royal "apparaît aujourd'hui incontestablement comme la responsable socialiste qui peut battre la droite". Gaëtan Gorce, député de la Nièvre plutôt connu pour ses sympathies jospiniennes, fait également partie des convives du "dîner privé" de samedi soir. Jeudi, il a lancé un appel en faveur de la candidature de Ségolène Royal. Ni allégeance ni ralliement mais un "choix politique crucial, modéré et raisonné", explique-t-il, la présidente de la région Poitou-Charentes ayant à ses yeux "vocation et capacité à rassembler autour d'elle".

La présidentielle au menu des saucisses-lentilles !
Dimanche, elle aura l'honneur de clore la "Fête de la rose" de Frangy-en-Bresse, organisée par Arnaud Montebourg, qui a déjà promis de la soutenir dans sa course. Le député de Saône-et-Loire a en effet officialisé son ralliement "royaliste" fin juillet, expliquant à ses partisans qu'il préférait le "choix difficile" de l'alliance à "l'idéalisme solitaire ayant raison contre tous". Face à plusieurs milliers de sympathisants - les organisateurs ont préparé plus de 1.100 traditionnels repas "saucisses-lentilles" contre 450 lors des précédentes éditions et tablent sur un public de 3 à 5.000 personnes - Ségolène Royal entend consacrer son allocution aux enjeux de la présidentielle. Depuis le début de l'année, les déplacements en région sont devenus l'une des marques de fabrique de campagne de celle qui a incarné la "vague rose" lors des élections régionales de 2004. "Elle est convaincue que les régions peuvent tirer la France vers le haut", souligne-t-on dans son entourage. D'ailleurs, la présidente de Poitou-Charentes accueillera jeudi prochain l'ensemble des présidents de région à La Rochelle, en prélude à l'université d'été du PS.

Un sondage qui tombe à pic.
Selon un sondage IFOP pour Ouest France Dimanche, Ségolène Royal devance nettement Nicolas Sarkozy dans la préférence des Français, par 55% contre 42%. A l'inverse, la moitié (50%) des personnes interrogées préfère le président de l'UMP à Jack Lang (47%). Nicolas Sarkozy devance également avec 53% Lionel Jospin, crédité de 44% de préférences. Il est aussi préféré à 55% face à Dominique Strauss-Kahn (42%), et à 56% face au premier secrétaire du PS François Hollande (41%). Il est à 58% face à Laurent Fabius (38%), selon cette même étude. Enfin, 48% des sondés considèrent que le PS est "proche des préoccupations des Français", contre 51% d'un avis contraire. Cette enquête a été réalisée du 10 au 11 août sur un échantillon de 964 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus.

Officiellement, c'est demain, à Frangy-en-Bresse, que Ségolène Royal fera sa rentrée politique pour la traditionnelle fête de la rose. Mais aujourd'hui aussi, la socialiste favorite des sondages a un programme chargé. Frédéric Pommier...

A Frangy-en-Bresse, 4 à 5000 personnes sont d'ores et déjà attendues, un record selon les organisateurs depuis la création de cette fête il y a 34 ans. Même Lionel Jospin en 95 n'avait réuni "que" 3000 personnes ! Du coup, il faut s'organiser. Jérôme Durain est le premier secrétaire fédéral du PS en Saône-et-Loire et il a déjà tout prévu...

Jeudi, une dizaine de maires, députés et sénateurs socialistes ont publié un texte de soutien à la candidature de Ségolène Royal, estimant - je cite - qu'elle est "la plus apte à porter le projet de renouvellement des équipes, des méthodes et des idées" dont la France a besoin. Louise Bodet... (17/08)

Parmi les signataires de ce texte, le député de la Nièvre et secrétaire national du PS Gaëtan Gorce... (17/08)

source:
http://www.radiofrance.fr/reportage/laune/?rid=300000140&arch=1

18 août 2006

 

Neuf responsables socialistes -maires, députés, sénateurs- ont annoncé leur soutien à une candidature de Ségolène Royal pour la présidentielle

"Neuf responsables socialistes -maires, députés, sénateurs- ont annoncé leur soutien à une candidature de Ségolène Royal pour la présidentielle, estimant qu'elle est "la plus apte à porter le projet de renouvellement des équipes, des méthodes et des idées" dont la France a besoin.

Leur texte, rendu public jeudi, est signé par Gaëtan Gorce, député et secrétaire national du PS, Dominique Bertinotti, maire du IVe arrondissement de Paris et secrétaire nationale adjointe, Jean-Louis Bianco, président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence et ancien ministre, Didier Boulaud, sénateur-maire de Nevers, Christophe Caresche, député et adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë, Martine Carrilon-couvreur, député de la nièvre, Jacques Floch, ancien ministre et député, Jean Germain, maire de Tours, Jean-Pierre Mignard, "responsable national", et Gilles Savary, député européen.

Pour ces signataires, tous membres de la majorité du parti et appartenant à la sensibilité "Nouvelle voix" (bien "nouvelle voix"), "la désignation de notre candidat doit constituer la première étape d'une dynamique électorale qui nous conduira jusqu'au succès et non le paroxysme d'un débat interne dont la virulence nous affaiblirait tous".
Et "s'il est normal d'accueillir avec discernement les indications que nous apportent aujourd'hui les enquêtes d'opinion, il est préférable pour le moral de toute la gauche que celles-ci confirment nos chances de succès plutôt que le contraire", écrivent-ils.
"Nous ne croyons pas plus à la femme qu'à l'homme providentiel", affirment ces responsables socialistes, qui refusent aussi "la figure imposée du chef de l'Etat tutélaire", dans une allusion à l'ancien premier ministre Lionel Jospin.

Ils préconisent en revanche "un +nouveau leadership+ fondé sur la capacité à incarner un pouvoir plus proche, plus disponible, plus partagé, en un mot plus démocratique".

Interrogé par l'AFP, M. Gorce, un des responsables de cette initiative, a indiqué qu'il s'agissait d'une position "individuelle" et non d'une position collective de Nouvelle voix, qui compte quelque 200 membres. Cependant "90% de ces membres partagent cette position", selon lui.
Il a admis encore que si Lionel Jospin avait déclaré sa candidature, "cela aurait été différent". "On a tous été un peu désappointés par sa formule d'être candidat sans l'être, ce qui a constitué un facteur de confusion", a-t-il dit.
Source : AFP"

 

Nouveaux soutiens pour Ségo

La candidate à l'investiture présidentielle a enregistré de nouveaux partisans.

Par M.Gr.
LIBERATION.FR : Jeudi 17 août 2006 - 18:16

Ils ne veulent pas entendre prononcer le mot de ralliement. Les élus et adhérents de Nouvelle voix au sein du PS ont donc décidé d'apporter leur soutien à la candidate à la candidature du parti la plus populaire selon les sondages. L'annonce intervient après la décision d'Arnaud Montebourg de s'engager aux côtés de Ségolène Royal, à la veille de l'université d'été du PS de la Rochelle. Université d'été où les prétendants à l'investiture PS vont sans doute commencer à se compter.Nous publions ci-dessous le texte du député socialiste Gaëtan Gorce, notamment signé par l'ancien ministre Jean-Louis Bianco, les maires de Tours Jean Germain et de Nevers Didier Boulaud...

«Après avoir manqué le rendez-vous de 2002 la Gauche a l’obligation de réussir celui de 2007. Non seulement parce que la Droite a profondément aggravé en 5 ans le malaise dans lequel se trouve notre Pays, mais parce que le projet qu’elle propose amplifie encore les menaces pour le système de solidarité mise en place depuis la Libération. Il crée une grave insécurité sociale.Réunir les conditions du succèsAussi est-ce dès maintenant que nous devons veiller à réunir les conditions du succès. Quelles sont-elles?Le débat qu’appelle le choix de notre candidat doit tout d’abord s’opérer sans perdre de vue l’objectif final.La désignation de notre candidat doit ainsi constituer la première étape d’une dynamique électorale qui nous conduira jusqu’au succès et non le paroxysme d’un débat interne dont la virulence nous affaiblirait tous. Le Parti socialiste doit donner le signal de la dynamique unitaire en son sein. Sinon comment la proposer le moment venu à toutes les autres composantes de la Gauche?En un mot il ne s’agit pas de «disqualifier» tel ou tel candidat mais bien de qualifier dans tous les sens du terme celle ou celui que nous désignerons c’est ce que ne cesse de rappeler, et à raison, notre Premier Secrétaire.S’il est normal en ce sens d’accueillir avec discernement les indications que nous apportent aujourd’hui les enquêtes d’opinion, il est préférable pour le moral de toute la Gauche que celles-ci confirment nos chances de victoire plutôt que le contraire.Rassembler la gaucheEnsuite face à ces turbulences, nous devons sérénité garder, et poser d’abord le débat en termes politiques. Ce qui doit exclure, tout à priori, pour ne retenir que la détermination de notre candidat ou notre candidate à mobiliser le parti, rassembler la Gauche et pour cela répondre aux grands défis que notre Pays doit affronter:
- La mutation climatique et les équilibres écologiques
- Une économie forte, plus juste et solidaire.
- Une mondialisation maîtrisée et pacifique.
- La restauration de la confiance dans notre avenir européen
- Un nouvel esprit civique: un parlement rehaussé; une démocratie sociale revivifiée; une justice indépendante et un pluralisme effectif des médias.

Enfin notre réponse politique devra être à la hauteur de la crise profonde qui, de secousses électorales en mobilisations sociales, traverse notre République. Il s’agira d’abord de redonner confiance dans l’avenir de la France et dans l’action politique.Loin de la figure imposée du chef de l’Etat tutélaire, nous devons préconiser au contraire un «nouveau leadership» fondé sur la capacité à incarner un pouvoir plus proche, plus disponible, plus partagé, en un mot plus démocratique.C’est par rapport à ces enjeux qu’il faudra nous situer et c’est autour de ces questions que le débat doit maintenant se nouer entre les candidats pour lesquels nous avons un égal respect.Pour notre part nous ne croyons pas plus à la femme qu’à l’homme providentiel.C’est par référence à un projet que nous voulons nous déterminer.

C’est pourquoi nous faisons le choix d’apporter notre soutien à la démarche politique de Ségolène Royal qui nous apparait aujourd’hui la plus apte à porter le projet de renouvellement, des équipes, des méthodes et des idées, dont notre Pays a besoin.»

Les signatairesDominique Bertinotti, Maire du 4e arrondissement, Secrétaire National Adjoint; Jean Louis Bianco, Député, Président du Conseil Général des Alpes de Haute Provence; Didier Boulaud, Sénateur, Maire de Nevers; Christophe Caresche, Député; Jacques Floch, ancien Ministre, Député; Jean Germain, Maire de Tours; Gaëtan Gorce, Député, Secrétaire National; Jean-Pierre Mignard, Responsable National; Gilles Savary, Député Européen

source:
http://www.liberation.fr/dossiers/gauche/actualite/199127.FR.php

 

POLITIQUE : Record en vue pour Ségolène Royal à Frangy

Après sa réception au Creusot samedi matin et à Dijon, l'après-midi, Ségolène Royal devrait rencontrer une affluence record à la Fête de la Rose où elle a été invitée par Arnaud Montebourg.


Près de 5000 personnes sont attendues dimanche à Frangy-en-Bresse où a lieu la fête de la Rose qui marque la rentrée du Parti Socialiste, une semaine avant son université d'été de La Rochelle. Et si certaines Fêtes de la Rose ne sont pas restées dans les mémoires, celle de ce dimanche 20 août est déjà certaine de demeurer longtemps une référence.
Christian Laurent qui, depuis 18 ans, gère la logistique repas du rendez-vous bressan, n'en revient pas... «Depuis l'annonce de la venue de Ségolène Royal, je suis assailli de coups de téléphone. Ca commence à 10 heures du matin et ça ne s'arrête pas avant 23 heures. C'est de la folie». Et c'est tel que le Parti Socialiste a été obligé d'arrêter de prendre des réservations pour le repas officiel, dix jours plus tôt que prévu... «Mais tout le monde pourra manger, puisque nous allons fournir des plateaux repas», annonce Christian Laurent.
Ce qui l'étonne et l'impressionne, c'est que les réservations et les appels viennent de partout. «J'ai même enregistré des réservations de Corses et énormément de l'Est de la France, notamment de Strasbourg».
Pour Ségolène Royal cette foulée annoncée est déjà une première victoire. «L'engouement précédent, c'était pour Lionel Jospin qui était venu en 1995. Mais ce n'était pas aussi fort», commente Christian Laurent. Cette année là Jospin avait rassemblé un peu plus de 3000 personnes à Frangy. Depuis, seul Jack Lang a fait presque aussi bien, avec 2500 personnes.
Peu de personnes s'en souviennent, mais ce n'est pas la première fois que Ségolène Royal sera l'invitée de la Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse. Elle était déjà venue en 1993, après la débâcle des législatives. Une visite qui n'avais pas vu se déplacer les foules et dont, seulement, les militants socialistes bressans se souviennent. Une visite qui n'avait pas été, aussi, de tout repos pour son organisateur... «Ségolène Royal devait arriver par Lyon-Satolas, mais elle avait raté son avion. Du coup il avait fallu que j'aille la récupérer à la gare de Creusot TGV», se souvient Christian Laurent qui avait fait beaucoup roulé sur les routes de Saône-et-Loire et du Rhône pour que l'ancienne Ministre de Pierre Bérégovoy puisse tenir le micro à Frangy...

source:
http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=1997&thold=0

15 août 2006

 

Ségolène Royal vous donne rendez-vous le 20 août à Frangy

medium_Sego_entouree_public_-_reunion_publique_0706.jpgDimanche 20 août 2006, Ségolène Roayl sera l'invitée d'honneur de la 34ème Fête populaire de Frangy en bresse en Saône et Loire.

A l'invitation d'Arnaud Montebourg, Député de Saône et Loire, Ségolène ROYAL, Députée des Deux-Sèvres, Présidente du Conseil régional Poitou-Charentes, Ancienne ministre, sera l'invitée d'honneur de cette fête populaire, conviviale et champêtre.

Cette journée d'été sera ponctuée par de nombreuses animations, deux grands repas champêtres et plusieurs interventions politiques. Vous trouverez ci-dessous le programme de la journée et le bulletin d'inscription. L'entrée est gratuite.

Gérard Collomb, Sénateur-maire de Lyon et plusieurs élus ou responsables socialistes seront également présents.

Désirs d'avenir Rhône sera mobilisé. Nous vous invitons à mobiliser autour de nous. Nous esperons pouvoir compter sur votre présence.


> Télecharger:

Programme_Fete_Frangy_2006.pdf

Bulletin_d_inscription_Fete_de_Frangy_2006_.pdf

Source:

http://desirsdavenir69.blogspirit.com


06 août 2006

 

Sauver Le Darfour



En silence, tout comme il y a douze ans au Rwanda, se déroule le premier génocide du 21ème siècle dans une région de l'Ouest du Soudan, le Darfour. Depuis l'hiver 2003, 300 000 hommes, femmes et enfants y sont morts de l'incurie médiatique et politique.


Les milices janjaweeds, alliées du gouvernement soudanais de Khartoum, s'appuient sur les tribus musulmanes "arabes" pour massacrer les tribus musulmanes "africaines" contestataires de l'Ouest du pays. Des Organisations Non Gouvernementales et des journalistes sont même chassés du Darfour par le gouvernement soudanais. Le régime dictatorial de Khartoum orchestre ainsi sciemment la famine des populations du Darfour et le silence autour des massacres.


Aujourd'hui, 2,5 millions de personnes ont été déplacées de cette région de 6 millions d'habitants.
10 000 personnes y meurent chaque mois. Selon le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le Darfour est "l'enfer sur terre".


Seule l'intervention des casques bleus en vertu de l'article 42 du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies permettrait de prévenir ou de réagir, contre les attaques sur les populations civiles du Darfour et de protéger les travailleurs humanitaires afin qu'ils remplissent leurs missions en toute sécurité.


La décision de faire cesser le génocide au Darfour par les casques bleus incombe en premier ressort aux 5 Etats membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
Si une résolution n'est pas prise en ce sens, c'est notamment parce que les peuples des membres du Conseil de sécurité ne les interpellent pas sur ce sujet.

De l'indifférence des peuples naît l'inaction des gouvernants.


Madame, Monsieur la mobilisation de notre pays, de nos responsables politiques et de nos citoyens, est essentielle à la survie des 6 millions d'habitants du Darfour.
La communauté internationale doit passer outre le refus du régime "illégitime" de Khartoum d'accueillir des Casques bleus et cesser de se servir de la sémantique (génocide ou pas) comme prétexte à la non-intervention.


Sauver Le Darfour, SLD, réclame la tenue d'élections libres sous supervision de l'ONU seul moyen de rétablir la paix en restaurant la Démocratie.
Sauver Le Darfour doit devenir le slogan de la mobilisation en faveur les populations trop longtemps opprimées du Soudan.
Le temps du réveil citoyen est venu.

Signez l’appel pour Sauver Le Darfour !
sauverledarfour.org

message transmis par Natacha (Humains Associés) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Humains_Associés

02 août 2006

 

Proche-Orient: il faut aujourd'hui des solutions à la fois très concrètes et très ambitieuses.


Ségolène Royal était l'invitée de RTL mardi 1er août.


D'abord dans ce jour de deuil au Liban, de désolation et de souffrance, je voudrais dire aussi, comme tous les Français, ma solidarité avec le peuple libanais et le regret et vraiment la profonde souffrance que nous ressentons aussi face à ce pays qui avait retrouvé une souveraineté fragile et qui aujourd'hui est à nouveau plongé dans le chaos. (…)

Il y a une trêve de 48 heures, il faudrait que pour une fois la diplomatie se montre très efficace. Le plan français va dans la bonne direction et en même temps il faut aujourd'hui des solutions, à la fois très concrètes et très ambitieuses.

Très concrètes, il faudrait que la trêve se transforme en cessez-le-feu et peut-être comme certains l'ont suggéré, commencer très rapidement l'échange de prisonniers, parce que ce sont des gestes visibles qui consolident justement les trêves.

Il faudra ensuite engager une première étape, sans doute en concertation avec la Syrie pour une démilitarisation du Hezbollah ; c'est-à-dire une preuve là aussi concrète et d'un début d'application de la résolution onusienne et puis enfin bien sûr, la garantie de la sécurité d'Israël ; la force prévue pour stabiliser le territoire mais je crois que ce qui est aujourd'hui visible, c'est que les Etats-Unis ont un rôle clé à jouer et que beaucoup de choses dépendent de l'évolution de l'attitude de l'administration Bush.

C'est très difficile cela dit aujourd'hui de renouer le dialogue avec des pays qui réclament la destruction d'Israël. Et en même temps si on considère qu'on ne peut pas dialoguer avec ces régimes ou avec ces organisations, alors il faut en payer le prix, c'est-à-dire une escalade de la violence comme on le voit aujourd'hui. Et on voit que la situation militaire est sans issue. Et surtout que la politique américaine a abouti à l'inverse de l'effet recherché.

Je crois qu'il faut aider les Etats Unis à évoluer, faire pression aussi sur eux d’une certaine façon. (…) Il y a maintenant de plus en plus de voix aux Etats-Unis qui réclament que le dialogue soit renoué, qui réclament que l'on en revienne sur cette désertion diplomatique américaine que l'on connaît depuis 2000 ; et donc il faut à nouveau que les Etats-Unis s'impliquent diplomatiquement pour que l'on puisse remettre en place un cadre d'intervention.

La France peut jouer un rôle dans la mesure où elle est très proche du Liban. Elle peut jouer un rôle d'intermédiaire. Elle peut avoir une parole aussi de confiance. Il faudrait aussi trouver des voix qui pèsent au niveau international, des autorités morales qui puissent intervenir qui ne soient pas impliquées dans des intérêts stratégiques ou dans des intérêts étatiques, du dialogue de personne à personne qui permettrait en tout cas d'aller très vite et de saisir cette petite lueur d'espoir de trêve de 48 heures pour qu'elle se transforme vraiment en cessez-le-feu et qu'on puisse renouer le dialogue. Je pense à des personnalités par exemple comme Bill Clinton ou d'autres. Peut-être un par continent qui permettrait de renouer le fil du dialogue et de donner le sentiment qu'on peut se reparler, qu'on peut au moins tenter de se reparler entre ennemis pour essayer de sauver l'avenir du monde tout simplement. Parce que là, on est face quand même à un vrai risque d'embrasement généralisé.

Nous sommes tous concernés ; il n'y a aucune raison que les choix américains qui ont des répercussions que je viens de décrire, soient subis par tous.

Le texte intégral
http://www.rtl.fr/

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01 août 2006

 

Liban: Ségolène Royal appelle à des pressions sur les Etats-Unis

Ségolène Royal a appelé dimanche les Nations unies et l'Europe à faire "pression pour que les Etats-Unis changent d'attitude" sur la question du Proche-Orient, jugeant après le bombardement de Cana (Liban sud) par Israël que "la situation est très grave".

"Aujourd'hui, il y a un risque d'escalade. Il y a des populations qui ont soif de paix durable des deux côtés. Il est temps que la communauté internationale fasse pression pour l'arrêt des hostilités militaires", a déclaré sur LCI la championne des sondages chez les socialistes pour la présidentielle.

Pour Mme Royal, "la France aujourd'hui a une juste position, équilibrée, mais il faut aller plus loin, c'est à dire qu'au Conseil de sécurité, les Nations unies et l'Europe fassent pression pour que les Etats-Unis changent d'attitude".

"Il faut que les Etats-Unis cessent de s'opposer au dialogue avec l'ensemble de ceux qu'ils considèrent comme des adversaires", a-t-elle ajouté.



source:
http://www.edicom.ch/fr/news/international/index.php?idIndex=5&idContent=1833731

 

Proche Orient

Richard Arzt : Bonjour Ségolène Royal. Après trois semaines d'affrontements au Proche Orient, les efforts diplomatiques ne manquent pas, notamment à l'ONU et pour l'instant ça n'enclenche pas. Alors première question, qu'est-ce que vous dites de la position française : un cessez-le-feu, puis un accord politique avec déploiement de l'armée libanaise au sud du pays et enfin l'envoi d'une force internationale après un accord entre les deux parties.

Ségolène Royal :
D'abord dans ce jour de deuil au Liban, de désolation et de souffrance, je voudrais dire que, comme tous les Français, ma solidarité avec le peuple libanais et le regret et vraiment la profonde souffrance que nous ressentons aussi face à ce pays qui avait retrouvé une souveraineté fragile et qui aujourd'hui est à nouveau plongé dans le chaos. Et comme vous le dites à l'instant, aujourd'hui la trêve est de courte durée ; c'est-à-dire qu'il faut aller très vite. Il y a une trêve de 48 heures, il faudrait...

... qui est plus ou moins respectée d'ailleurs...

... que pour une fois la diplomatie se montre très efficace. C'est vrai que le plan français, je crois, va dans la bonne direction et en même temps il faut aujourd'hui des solutions, à la fois très concrètes et très ambitieuses.

A quoi vous pensez ?

Très concrètes, il faudrait que la trêve se transforme en cessez-le-feu et peut-être comme certains l'ont suggéré, commencer très rapidement l'échange de prisonniers parce que ce sont des gestes visibles qui consolident justement les trêves. Il faudra ensuite engager une première étape, sans doute en concertation avec la Syrie pour une démilitarisation du Hezbollah ; c'est-à-dire une preuve là aussi concrète et d'un début d'application de la résolution onusienne et puis enfin bien sûr la garantie de la sécurité d'Israël ; la force prévue pour stabiliser le territoire mais je crois que ce qui est aujourd'hui visible c'est que les Etats-Unis ont un rôle clé à jouer et que beaucoup de choses dépendent de l'évolution de l'attitude de l'administration Bush.

Deux choses, vous parlez de la Syrie ; certains font appel à l'Iran plutôt actuellement qui aurait un rôle derrière le Hezbollah.

Oui ça c'est vrai, c'est très difficile cela dit aujourd'hui de renouer le dialogue avec des pays qui réclament la destruction d'Israël. Et en même temps si on considère qu'on ne peut pas dialoguer avec ces régimes ou avec ces organisations, alors il faut en payer le prix, c'est-à-dire une escalade de la violence comme on le voit aujourd'hui. Et on voit que la situation militaire est sans issue. Et surtout que la politique américaine a abouti à l'inverse de l'effet recherché.

Donc c'est à eux que vous demandez d'évoluer par rapport à ces pays là ?

Je crois qu'il faut aider les Etats Unis à évoluer, faire pression aussi sur une certaine façon. On comprend bien qu'après les abominations, les attentats du 11 septembre, il y ait une attitude de l'administration Bush qui a considéré qu'on ne pouvait pas parler aux Etats ou aux mouvements considérés comme diaboliques. Ils les ont isolés. Vous savez c'est l'opposition faite par Bush entre les forces du Bien et les forces du Mal. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a comme résultat. Un résultat dramatiquement inverse. D'abord une radicalisation de tous ceux qui aujourd'hui ont été humiliés par cette vision du monde et qui se liguent contre les Etats-Unis. On a une montée de l'influence de l'Iran avec l'embourbement américain en Irak ; on a la hausse des prix du pétrole ; on a la victoire électorale du Hamas, on a la poussée islamiste ; on a la menace nucléaire iranienne ; beau résultat.

Alors comment les aider à évoluer comme vous le dites ?

Je crois qu'il y a une partie de l'opinion publique américaine qui considère ne pas avoir mis cette position en attente, qui estime qu'il faut laisser à Israël le temps de mener les opérations militaires nécessaires, ni les néoconservateurs plus durs qui aimeraient une politique plus active. Il y a maintenant de plus en plus de voix aux Etats-Unis qui réclament que le dialogue soit renoué, qui réclament que l'on revienne sur cette désertion diplomatique américaine que l'on connaît depuis 2000 ; et donc il faut à nouveau que les Etats-Unis s'impliquent diplomatiquement pour que l'on puisse remettre en place un cadre d'intervention.

Et la France peut jouer un rôle dans ce sens ?

La France peut jouer un rôle dans la mesure où elle est très proche du Liban. Donc elle peut jouer un rôle d'intermédiaire. Elle peut avoir une parole aussi de confiance. Elle peut intervenir. Mais je crois que, au moment où l'on en est parvenu, sans doute faudrait-il aussi trouver des voix qui pèsent au niveau international, des autorités morales qui puissent intervenir qui ne soient pas impliquées dans des intérêts stratégiques ou dans des intérêts étatiques, du dialogue de personne à personne qui permettrait en tout cas d'aller très vite et de saisir cette petite lueur d'espoir de trêve de 48 heures pour qu'elle se transforme vraiment en cessez-le-feu et qu'on puisse renouer le dialogue. La grosse difficulté souvent, c'est comment reparler sans perdre la face. Sans donner le sentiment d'être affaibli. Et c'est ça qui est souvent très difficile. Donc à un moment, il faut des efforts presque personnels de personnes qui portent vraiment l'avenir de l'humanité entre leurs mains et aujourd'hui les chefs d'Etats des grandes nations ont une responsabilité imminente. Il faut qu'ils aient la force de se tirer au-dessus de ces différentes contingences pour se reparler sans donner le sentiment que les uns et les autres sont humiliés.

C'est pour les chefs d'Etats actuels et éventuellement futurs que vous dites ça ?

Non, non ; je pense à des personnalités par exemple comme Bill Clinton ; Il faut en trouver d'autres ; peut-être un par continent qui permettrait de renouer le fil du dialogue et de donner le sentiment qu'on peut se reparler, qu'on peut au moins tenter de se reparler entre ennemis pour essayer de sauver l'avenir du monde tout simplement. Parce que là, on est face quand même à un vrai risque d'embrasement généralisé. Nous sommes tous concernés ; il n'y a aucune raison que les choix américains qui ont des répercussions que je viens de décrire, soient subis par tous.

Autre risque d'envergure, la question du climat. Elle pourrait prendre une dimension politique peut-être. On voit en France que Nicolas Hulot n'exclut pas de se présenter à la présidentielle parce qu'il estime que la majorité des candidats à l'Elysée se désintéressent du péril climatique qui menace l'humanité. Vous vous sentez visée ?

D'abord, je pense que c'est un vrai problème. Il faut quand même rappeler qu'en 2050, un habitant sur deux de la planète n'aura pas accès à l'eau potable. Et cela est dû essentiellement au réchauffement de la planète. Deuxièmement, on peut agir. On sait comment il faut lutter contre le réchauffement de la planète et en particulier en faisant reculer l'utilisation des énergies fossiles et aujourd'hui, il y a une inertie très forte. Je crois qu'il ne faut pas non plus être injuste. Il y a une inertie très forte de l'actuel gouvernement. On le voit sur des décisions récentes. Je ne citerai qu'un problème quand même qui me saute aux yeux, c'est la lenteur de la construction des usines de biocarburants, la lenteur de l'utilisation des énergies renouvelables, le retard que la France a pris dans le respect du protocole de Kyoto. Je le vois en tant que présidente de la région Poitou-Charentes puisque nous avons plusieurs projets d'unités de transformation de biocarburants et que nous attendons une fiscalité écologique encourageante, des moyens donnés à la recherche, des moyens donnés à l'innovation et que cette lenteur là est tout à fait coupable pour ne pas dire criminelle à terme.

Nicolas Hulot voudrait qu'un vice-Premier ministre soit chargé du développement durable ; il dit qu'il vous en a parlé et puis il n'a pas eu de nouvelles.

Oui il m'a parlé de cela ; je lui ai dit, ça n'est pas en réglant des problèmes de structure gouvernementale que l'on règle des problèmes planétaires de cette importance. Je crois que c'est dans une volonté politique globale au plus haut niveau, avec une volonté de rupture. Il faut faire je pense comme ont fait les Suédois, c'est-à-dire imaginer dès maintenant la question de l'après pétrole ; c'est-à-dire comment allons-nous vivre dans une société où il y aura moins d'énergie où il faudra économiser cette énergie. Et moi je pense…

Ségolène Royal...

Juste un mot, je pense que ce n'est pas une charge, c'est une chance parce qu'à partir des éco-industries on peut créer les emplois du futur, les emplois de demain et surtout on peut aider les pays pauvres à émerger vers le développement.

Ségolène Royal, quelques questions sur le parti socialiste. Qu'est-ce que vous répondez à ceux parmi les candidats à la candidature qui demandent un débat notamment avec vous ? Une série de débats.

Ecoutez moi, je crois que tout ce qui est utile et tout ce qui va dans l'unité du parti socialiste est bien et tout ce qui divise ne doit pas être fait.

Les débats, ça divise ?

Ce qui doit nous préoccuper aujourd'hui c'est la lutte contre la droite surtout, contre ce gouvernement qui prétend faire baisser le chômage alors qu'on sait qu'il n'en est rien. Et que l'on sait qu'aujourd'hui au contraire, ce qui augmente c'est la précarité des emplois et c'est la baisse du pouvoir d'achat. Je voudrais rappeler quand même qu'au cours de...

... non, non mais la question c'était sur les débats.

... qu'il y a moins de Français qui partent en vacances cet été que l'année dernière. Il y a un recul du pouvoir d'achat, il y a une grande difficulté des familles face à la rentrée scolaire.

... et la question, on arrive à la fin de l'émission. La question sur le débat, vous êtes pour ou contre ?

Mais tous les débats sont utiles pour éclairer les socialistes à condition que ces débats entrent dans une dynamique d'union et de rassemblement contre la droite ; à ce moment là, ces débats sont utiles. S'ils sont faits pour diviser les socialistes entre eux, ils sont à ce moment là très dangereux.

Merci Ségolène Royal.


source:

http://www.rtl.fr/info/chroniques/chroniquesint.asp?dicid=460103&rubid=17311

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