20 août 2006

 

Ségolène Royal à Frangy

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dimanche 20 août 2006, mis à jour à 16:10

FRANGY-EN-BRESSE (Saône-et-Loire) - Installé sous un parapluie aux couleurs de l'Europe pour se protéger de l'averse bourguignonne, Claude cherche encore la rime adéquate.

"J'avais trouvé 'Montebourg, je suis pour'. Pour Ségolène, je cherche encore", s'amuse le militant socialiste de l'Oise venu jusqu'à Frangy-en-Bresse pour écouter la présidente de Poitou-Charentes faire sa rentrée politique.

Pour 2007, il aurait préféré que ce soit "Arnaud" qui porte les couleurs du Parti socialiste, mais son choix est fait désormais. "Je collerai des affiches pour elle", assure le retraité en pointant du menton la voiture de l'invitée vedette qui arrive.

Avec la venue de Ségolène Royal, la Fête de la rose de Frangy, qui marque symboliquement la fin de l'été socialiste, a pris dimanche des allures de meeting présidentiel.

Attendue par une forêt de caméras, Ségolène Royal, en robe légère et veste blanche, tente de se frayer un chemin vers les sympathisants qui l'applaudissent. Devant la cohue, ses proches, hommes politiques dans la vie de tous les jours, s'improvisent gardes du corps.

"Excusez le dérangement", lance la "présidentiable" d'une voix fluette en direction des dizaines de personnes massées sur son passage. "Cela prouve qu'il se passe quelque chose aujourd'hui à Frangy", ajoute-t-elle avant d'être happée à l'intérieur de la salle des fêtes.

Pour la première fois depuis que la fête est organisée à Frangy-en-Bresse, des secouristes ont été rappelés en renfort. Avant même le déjeuner, on déplore trois blessés légers dont un oeil au beurre noir causé par un coup de caméra.

"Nous venons de vivre notre première émeute à Frangy. Nous avons fait face, nous sommes en bonne santé, très heureux d'être dépassés par les évènements", plaisante Arnaud Montebourg, qui a officialisé son ralliement à Ségolène Royal fin juillet.

"NEW YORK NEW YORK"

En vain, le député de Saône-et-Loire tente, une heure après l'arrivée de son hôte, de créer un cordon de sécurité pour qu'elle puisse rejoindre la tente où elle doit déjeuner de saucisses et de lentilles.

Les consignes sont claires: pas question d'approcher les militants assis à la table d'honneur où "Ségo" s'est installée entre Arnaud Montebourg et François Rebsamen, maire de Dijon et numéro deux du PS. En plus du service d'ordre musclé, trois gendarmes ont même été appelés pour évacuer les caméras importunes.

"Cette année, c'est pas comparable", constate, placide, André, ancien adjoint au maire de la petite commune de 600 habitants. "C'est parce qu'elle est candidate".

Plus de 1.100 repas ont été préparés - contre 450 les autres années - et servis par une centaine de bénévoles sous le nez des 80 journalistes enregistrés.

Une femme présidente, il n'est "pas contre au contraire". "Il y en a bien une en Allemagne mais les dinosaures, ils vont la casser", craint l'agriculteur alors que la campagne interne doit officiellement débuter début octobre.

Avant novembre et le vote des militants, "il faut qu'elle soit solide", confirme Brigitte venue de Lyon.

En coulisses, l'équipe de Ségolène Royal retouche et photocopie le discours qu'elle doit prononcer en fin d'après-midi. Pour la première fois, signe que la campagne s'emballe, des copies seront distribuées aux journalistes. Plus de 2.000 personnes sont attendues sur le terrain de football voisin.

Dans le brouhaha et l'indifférence, la petite fanfare de cuivres entonne "New York New York" de Frank Sinatra, offrant involontairement un hymne de campagne à la vedette du jour. En anglais dans le texte, le crooner annonce: "Répandez la nouvelle, je me lance aujourd'hui".

source:

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=25831&1606


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