04 septembre 2006

 

Royal attend Sarkozy de pied ferme --par Nathalie Schuck

PARIS (AP) --
"Nicolas Sarkozy aura à rendre des comptes sur son bilan": la favorite des sondages Ségolène Royal a donné lundi "rendez-vous" à son possible rival de l'UMP début 2007 pour dresser le bilan de son action au gouvernement depuis 2002.

"Je crois aujourd'hui que la politique se fait par la preuve et que dans l'échéance présidentielle les candidats seront aussi jugés sur leurs actes et M. Sarkozy aura à rendre des comptes sur son bilan", a-t-elle prévenu sur France-Inter et i-Télé.

"Je donne rendez-vous à M. Sarkozy, ou au candidat qui sera désigné par la droite, et si moi-même je le suis, pour qu'en janvier (date du congrès d'investiture de l'UMP, NDLR) il y ait une vraie confrontation entre les promesses" et "le résultat de cinq années d'action à la tête du gouvernement", a-t-elle promis, prenant date.

Dressant un premier bilan de la droite, Ségolène Royal l'a accusée d'avoir "érigé comme principe le principe de la précarité". "Je m'élève en force contre cette vision de la France et je revendique la reconstruction de la valeur travail", a-t-elle lancé, promettant notamment d'abroger le contrat nouvelles embauches (CNE) si elle accédait à l'Elysée, comme le prévoit le projet du PS.

"Il n'y a pas d'antinomie entre la sécurisation au travail et l'efficacité économique. C'est tout le contraire de ce qu'a redit M. Sarkozy", a-t-elle dénoncé. Elle a jugé "très choquants" les propos du président de l'UMP sur la mise en oeuvre d'un vote à bulletin secret en cas de grève pour "en finir avec la dictature de certaines minorités".

La présidente de la région Poitou-Charentes a de nouveau pointé l'action du ministre sur l'immigration. "Si la question d'une régularisation massive se pose, c'est quand même le constat d'une singulière faillite" de sa part, a-t-elle fustigé.

Quant aux critiques dont elle fait l'objet au PS dans la course à l'investiture, elle a promis qu'elle les "supporterai(t) jusqu'au vote des militants" les 16 et 23 novembre. "J'essaie de faire en sorte qu'elles m'atteignent le moins possible et je me dis même que ça me fait un entraînement pour la bataille principale contre la droite", a-t-elle balayé d'un revers de main.
La députée des Deux-Sèvres s'est aussi vivement défendue de ne pas avoir de propositions et de fuir la confrontation. Les débats, "non seulement je ne les refuse pas, mais j'y prends beaucoup de plaisir", a-t-elle répliqué. Quant aux idées, "la campagne n'est pas commencée" et "j'ai déjà dit beaucoup de choses", a-t-elle corrigé.

"Extrêmement sereine", Ségolène Royal a donc prévenu ceux qui voudraient exercer sur elle une quelconque pression: "je gère mon calendrier, mon rythme, les endroits où je vais et là où je m'explique". AP


source:
http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060904.FAP9748.html?1946

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