20 juin 2006

 

Ségolène Royal: relancer l'Europe par des "projets concrets"

Ségolène Royal a affirmé mardi, lors de son premier "forum" à Paris, en présence de quelque 600 militants et sympathisants socialistes, qu'il fallait "relancer l'Europe par des projets concrets" et ne pas faire preuve "d'arrogance" en matière de politique étrangère.

Accueillie dans un gymnase du 19è arrondissement, par le maire Roger Madec, qui lui a apporté un vibrant soutien - "tu es notre meilleure candidate, tu incarnes le renouveau", lui a-t-il lancé - la postulante potentielle à l'investiture PS à la présidentielle 2007, a refusé de se déclarer en campagne.

"Je ne suis pas encore en campagne électorale, je respecte les échéances du Parti socialiste, je suis en phase d'écoute et d'échange", a-t-elle dit. Elle a souligné que ce "premier forum participatif" était pour elle un "moment symbolique très fort".

Répondant à des questions de la salle, notamment sur l'Europe, la présidente de Poitou-Charentes a affirmé qu'"il va falloir relancer l'Europe et la relancer sur des projets opérationnels et concrets auxquels les gens croient". Parmi ces projets elle a cité "la préparation de l'après-pétrole", "l'environnement" ou la "politique sociale". "L'énergie renouvelable est une utopie réalisable, on peut construire l'Europe sur cette question", a-t-elle dit.

Comme on l'interrogeait sur le traité constitutionnel, la députée des deux Sèvres a souligné qu'"à partir du moment où le peuple français a dit non (lors du référendum du 29 mai 2005) c'est très difficile de revenir avec le même texte, ce serait un déni de démocratie".

"Il faut donc renégocier un nouveau projet et surtout un nouveau projet social qui ira avec", a-t-elle lancé, applaudie par la salle.

Elle a suggéré "une mise en commun des bonnes pratiques en Europe", la France reprenant à son compte la "sécurisation des parcours professionnels" en vigueur dans le pays nordiques et "en contrepartie" proposant aux autres "de négocier" sur des mesures auxquelles elle tient comme "un salaire minimum et des droits syndicaux" à l'échelle européenne.

La France, a-t-elle ajouté, "est mal comprise" par les autres pays européens car "on est dans la répétition des formules" et on croit avoir "raison sur tout le monde". "On peut avoir un politique étrangère digne de ce nom sans être forcément arrogant", et en ayant "plus de compréhension des autres", a-t-elle dit.

source:

http://www.20minutes.fr/


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