24 avril 2006

 

Hollande préfère l'attitude de Ségolène Royal à celle de Nicolas Sarkozy.... et nous aussi... ;-)

lundi 24 avril 2006, 22h19

PARIS (AFP) - François Hollande, premier secrétaire du PS, a indiqué lundi qu'il préférait qu'on recherche "les idées qui sont exprimées par les citoyens", comme le fait Ségolène Royal, plutôt que "les mots qui sont utilisés par Le Pen", comme le fait selon lui Nicolas Sarkozy. Sur i-télé, M. Hollande a jugé "très curieux" que le président de l'UMP se flatte de parler "comme les Français" et "s'autorise à utiliser les mots les pires", tout en reprochant à Ségolène Royal, "dès lors qu'elle fait de l'interactivité, de la démocratie participative", de n'avoir "pas d'idées" et de ne faire que reprendre "celles des Français". "Je préfère qu'on recherche les idées qui sont exprimées par les citoyens plutôt que les mots qui sont utilisés par Le Pen", a-t-il dit. Il a estimé encore que Nicolas Sarkozy "fait de la récupération politique d'un électorat supposé sensible aux thèmes de l'extrême droite" en suggérant à ceux qui "n'aiment pas la France" de "la quitter". "Au prétexte de ramener cet électorat dans le camp républicain, on fait que le camp républicain utilise les mots, les thématiques, les rhétoriques de l'extrême droite", a noté M. Hollande. "C'est une vieille thématique de la droite et de la droite extrême de faire le tri : il y aurait des bons et des mauvais Français, il y aurait des bons des mauvais étrangers", a-t-il souligné. Il a réitéré à cet égard les critiques socialistes à propos du projet Sarkozy sur l'immigration. "On va ouvrir un tout petit peu le robinet pour une immigration qu'on aura sélectionnée en fonction de sa qualité", affirme M. Hollande. "On fait semblant de le fermer pour l'immigration qui vient par la faim, par l'envie de quitter le territoire ou par des nécessités vitales de venir en France", dit-il encore. Mais, a-t-il poursuivi, "cette immigration de toute manière elle est là, le projet de loi ne règle rien, beaucoup d'étrangers qui sont aujourd'hui en immigration régulière, par ce projet de loi ne le seront plus : il va y avoir une cohorte humaine, une colonie humaine, qui sera non régularisable, non expulsable". Il a rappelé que le PS voulait "une immigration partagée", avec "accord entre pays d'origine et pays d'accueil", le pays d'origine faisant lui-même "le contrôle de la population qui veut sortir du territoire". Il a estimé aussi que le problème ne se réglerait pas "sans considération de ce qui se passe dans le reste de l'Europe".

Source:
Hollande préfère l'attitude de Ségolène Royal à celle de Nicolas Sarkozy Ouvrir dans une nouvelle fenêtre
AFP via Yahoo! Actualités - Il y a 7 minutes
François Hollande, premier secrétaire du PS, a indiqué lundi qu'il préférait qu'on recherche "les idées qui sont exprimées par les citoyens", comme le fait Ségolène Royal, plutôt que "les mots qui sont utilisés par Le Pen", comme le fait selon lui Nicolas Sarkozy.


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Sarkozy sur les terres de Le Pen et de Villiers
AP

"Pour le porte-parole du PS Julien Dray, Nicolas Sarkozy "est un héritier direct de Charles Pasqua" qui, "dans les années 80 quand la droite était en difficulté (...), inévitablement désignait l’immigré".

Nicolas Sarkozy met la barre à droite toute. Après la crise du CPE et alors que la socialiste Ségolène Royal le devance dans les sondages, le président de l’UMP durcit le ton sur le thème de l’immigration pour mieux conquérir un électorat tenté par Philippe de Villiers ou Jean-Marie Le Pen.

"Nous en avons plus qu’assez de devoir en permanence avoir le sentiment de s’excuser d’être Français. D’ailleurs, si certains se sentent gênés d’être en France (...), qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas", a lancé M. Sarkozy samedi devant les nouveaux militants UMP réunis salle Gaveau.

Le ministre de l’Intérieur reprenait ainsi, quasiment mot pour mot, un slogan du président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers -"la France tu l’aimes ou tu la quittes"-, lui-même emprunté au Front national. "La villiérisation des esprits est en marche", s’est d’ailleurs réjoui M. De Villiers.

"Il nous refait, comme le Chirac de 86, le coup de l’immigration et de la xénophobie", s’est indigné lundi le député socialiste Claude Bartolone. "On savait que Sarkozy rimait avec démagogie, voilà maintenant que cela rime avec xénophobie", a-t-il lancé.

C’est "une solution toujours classique à droite lorsqu’on connaît un échec comme ils le connaissent actuellement au niveau du social", avec le contrat première embauche.

Pour le porte-parole du PS Julien Dray, Nicolas Sarkozy "est un héritier direct de Charles Pasqua" qui, "dans les années 80 quand la droite était en difficulté (...), inévitablement désignait l’immigré".

Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a jugé "très grave (qu’on soit) entré dans une sorte de surenchère à droite et à l’extrême droite". Il faisait également allusion à l’ouvrage de Philippe de Villiers à paraître cette semaine ("Les Mosquées de Roissy", Ed. Albin Michel), dans lequel il dénonce la présence d’organisations islamistes sur la plateforme aéroportuaire de Roissy. "L’Islam n’est pas compatible avec la République", a lâché le président du MPF dimanche.

Le très chiraquien président (UMP) de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré s’est lui-même démarqué dimanche de Nicolas Sarkozy en lui reprochant de "courir après un électorat: le plus extrémiste".

Le ministre de l’Intérieur "dit ce qu’il pense avec des mots justes, des mots vrais, des mots compris et exprimés par tous les Français", a rétorqué lundi sur LCI le ministre sarkozyste Christian Estrosi. "Les Français (...) sont exaspérés de voir qu’on vient dans notre pays en ne respectant pas nos règles (...) Il faut dire à ceux-là: ’si vous ne vous plaisez pas dans notre pays, vous n’avez aucune raison de vous accrocher à ce tout que peut vous offrir ou proposer notre pays en terme d’accueil, de dignité, de respect’".

Cette polémique intervient alors que le ministre d’Etat doit défendre à partir du 2 mai à l’Assemblée nationale son projet de loi sur l’immigration.

Lors de la campagne de 2002, le candidat Jacques Chirac avait mis en avant le thème de l’insécurité, au grand embarras du Parti socialiste, mal à l’aise sur ce terrain. A un an de la présidentielle, l’UMP, mise en porte-à-faux sur le terrain social avec le CPE, semble tentée de reprendre cette stratégie.

"Aujourd’hui, les problèmes des Français, c’est bien entendu la question du chômage, mais aussi la question de l’insécurité et la question de l’immigration", a ainsi expliqué lundi le porte-parole de l’UMP Luc Chatel.

Reste à savoir à qui, de MM. Sarkozy, De Villiers ou Le Pen, bénéficiera vraiment la droitisation du discours. Invité surprise du second tour en 2002, le président du Front national prononcera lundi prochain son traditionnel discours du 1er mai. En déplacement dans le Pas-de-Calais dimanche, Jean-Marie Le Pen se disait en tout cas "pas inquiet" de la concurrence: "C’est moi qui leur prends des électeurs, pas eux: vous allez vous en apercevoir bientôt".

Source et suite de l'article sur:
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=282184

Pour Hollande, Sarkozy répète le discours de la droite extrême Ouvrir dans une nouvelle fenêtre

Libération - 22 avr. 22 h 57
PARIS - François Hollande a fustigé samedi des propos par lesquels Nicolas Sarkozy a suggéré aux immigrés n'aimant pas la France de la quitter.

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