24 avril 2006
Hollande préfère l'attitude de Ségolène Royal à celle de Nicolas Sarkozy.... et nous aussi... ;-)
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Hollande préfère l'attitude de Ségolène Royal à celle de Nicolas Sarkozy
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Sarkozy sur les terres de Le Pen et de Villiers
AP
"Pour le porte-parole du PS Julien Dray, Nicolas Sarkozy "est un héritier direct de Charles Pasqua" qui, "dans les années 80 quand la droite était en difficulté (...), inévitablement désignait l’immigré". Nicolas Sarkozy met la barre à droite toute. Après la crise du CPE et alors que la socialiste Ségolène Royal le devance dans les sondages, le président de l’UMP durcit le ton sur le thème de l’immigration pour mieux conquérir un électorat tenté par Philippe de Villiers ou Jean-Marie Le Pen. "Nous en avons plus qu’assez de devoir en permanence avoir le sentiment de s’excuser d’être Français. D’ailleurs, si certains se sentent gênés d’être en France (...), qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas", a lancé M. Sarkozy samedi devant les nouveaux militants UMP réunis salle Gaveau. Le ministre de l’Intérieur reprenait ainsi, quasiment mot pour mot, un slogan du président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers -"la France tu l’aimes ou tu la quittes"-, lui-même emprunté au Front national. "La villiérisation des esprits est en marche", s’est d’ailleurs réjoui M. De Villiers. "Il nous refait, comme le Chirac de 86, le coup de l’immigration et de la xénophobie", s’est indigné lundi le député socialiste Claude Bartolone. "On savait que Sarkozy rimait avec démagogie, voilà maintenant que cela rime avec xénophobie", a-t-il lancé. C’est "une solution toujours classique à droite lorsqu’on connaît un échec comme ils le connaissent actuellement au niveau du social", avec le contrat première embauche. Pour le porte-parole du PS Julien Dray, Nicolas Sarkozy "est un héritier direct de Charles Pasqua" qui, "dans les années 80 quand la droite était en difficulté (...), inévitablement désignait l’immigré". Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a jugé "très grave (qu’on soit) entré dans une sorte de surenchère à droite et à l’extrême droite". Il faisait également allusion à l’ouvrage de Philippe de Villiers à paraître cette semaine ("Les Mosquées de Roissy", Ed. Albin Michel), dans lequel il dénonce la présence d’organisations islamistes sur la plateforme aéroportuaire de Roissy. "L’Islam n’est pas compatible avec la République", a lâché le président du MPF dimanche. Le très chiraquien président (UMP) de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré s’est lui-même démarqué dimanche de Nicolas Sarkozy en lui reprochant de "courir après un électorat: le plus extrémiste". Le ministre de l’Intérieur "dit ce qu’il pense avec des mots justes, des mots vrais, des mots compris et exprimés par tous les Français", a rétorqué lundi sur LCI le ministre sarkozyste Christian Estrosi. "Les Français (...) sont exaspérés de voir qu’on vient dans notre pays en ne respectant pas nos règles (...) Il faut dire à ceux-là: ’si vous ne vous plaisez pas dans notre pays, vous n’avez aucune raison de vous accrocher à ce tout que peut vous offrir ou proposer notre pays en terme d’accueil, de dignité, de respect’". Cette polémique intervient alors que le ministre d’Etat doit défendre à partir du 2 mai à l’Assemblée nationale son projet de loi sur l’immigration. Lors de la campagne de 2002, le candidat Jacques Chirac avait mis en avant le thème de l’insécurité, au grand embarras du Parti socialiste, mal à l’aise sur ce terrain. A un an de la présidentielle, l’UMP, mise en porte-à-faux sur le terrain social avec le CPE, semble tentée de reprendre cette stratégie. "Aujourd’hui, les problèmes des Français, c’est bien entendu la question du chômage, mais aussi la question de l’insécurité et la question de l’immigration", a ainsi expliqué lundi le porte-parole de l’UMP Luc Chatel. Reste à savoir à qui, de MM. Sarkozy, De Villiers ou Le Pen, bénéficiera vraiment la droitisation du discours. Invité surprise du second tour en 2002, le président du Front national prononcera lundi prochain son traditionnel discours du 1er mai. En déplacement dans le Pas-de-Calais dimanche, Jean-Marie Le Pen se disait en tout cas "pas inquiet" de la concurrence: "C’est moi qui leur prends des électeurs, pas eux: vous allez vous en apercevoir bientôt".
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=282184
Pour Hollande, Sarkozy répète le discours de la droite extrême