29 avril 2006

 

Affaire Clearstream: il "est temps d'en finir", juge Ségolène Royal


AP | 29.04.06 | 22:18

"PARIS (AP) -- L'affaire Clearstream est une "confirmation de plus de la décomposition du régime chiraquien", la "fin d'un règne sans éthique", estime la socialiste Ségolène Royal, jugeant qu'il est "temps d'en finir" et de "passer à autre chose", dans un entretien publié par le Journal du dimanche.
Pour la présidente PS de la région Poitou-Charentes qui se dit "consciente d'incarner aux yeux de beaucoup un désir de changement", cette "lamentable affaire de manipulation" est aussi "une leçon pour la gauche qui doit préparer l'alternance sans perdre de temps et surtout sans s'abîmer dans de vaines querelles".
"La brèche est grande ouverte. Nous devons nous y engouffrer", dit-elle, affirmant que cette crise qui secoue le sommet de l'Etat la "booste" et "ne fait que (la) renforcer dans (sa) détermination". "Je sens que les choses sont possibles", déclare-t-elle.
De l'avis de l'ancienne ministre, devenue présidentiable par la grâce des sondages, l'affaire Clearstream témoigne de "l'explosion d'un système qui fait la part belle aux méthodes occultes, aux coups bas et aux manoeuvres de déstabilisation".
A ses yeux, les socialistes doivent "collectivement et individuellement (se) montrer dignes de l'aspiration profonde, forte de (leurs) concitoyens au changement".
Sur un plan plus personnel, Ségolène Royal souligne que les "gens attendent beaucoup d'(elle)". "Parce que je suis une femme, parce que je défends des idées simples mais compréhensibles par tous, parce que d'une certaine façon je me situe différemment, ailleurs, parce que je dis qu'il est possible d'être modeste, transparent dans l'exercice du pouvoir sans rien oublier de la grandeur de la fonction".
Cependant, la présidente PS de la région Poitou-Charentes affirme que les "obstacles" devant elle "sont nombreux", dénonçant des "attaques (...) violentes, haineuses, méprisantes". "Elles se retournent contre leurs auteurs qui, le plus souvent, appartiennent à la même famille politique que moi, ce qui est un comble", lance-t-elle, y voyant là le témoignage d'un "fonctionnement vieilli, dépassé, où les mesquineries, les peaux de banane ont droit de cité".
"Aucun homme politique ne supporterait ce que j'ai à supporter", affirme-t-elle. "Mais je ne suis pas fragile derrière les apparences. Je suis une coureuse de fond, une barreuse de haute mer. Les épreuves, j'en ai connues, je les ai surmontées".
Interrogée sur les sondages, Ségolène Royal souligne que cela lui "donne confiance", même si, dit-elle, "c'est un indicateur mais ça ne fait pas une élection". Et d'ajouter devant les "querelles internes": "Je dois garder mon énergie pour l'essentiel: ne pas décevoir, ne pas me tromper de combat". AP"


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