19 mai 2006

 

Ségolène Royal prône une nouvelle donne économique

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal prône une nouvelle donne entre les entreprises et la collectivité afin de concilier performance économique et justice sociale.

Dans une interview aux Echos de vendredi, la candidate probable à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle 2007 voudrait rompre le "déséquilibre ravageur" entre "le capital et le travail".

Préférant le slogan "ségolisme" à celui de "royalisme", elle explique qu'il s'agit plus pour elle d'une "méthode" que d'un "catalogue" de propositions alors que les socialistes sont en train de finaliser leur projet.

"Tant que nous n'aurons pas réussi à mettre en place les nouvelles sécurités adaptées aux missions de notre monde, la peur et la méfiance l'emporteront", avance-t-elle. "Le vieux compromis fordien est mort mais aucun 'bon deal', aucune 'nouvelle donne' ne l'a encore remplacé".

Pour Ségolène Royal, les nouvelles sécurités "doivent conjuguer deux formes d'efficacité: économique et sociale".

Elle n'exclut donc pas une discussion sur le contrat de travail à condition que le CDI "reste la base, car une société qui se précarise dans ses principes fondamentaux va à la dérive".

"Il doit être la colonne vertébrale et c'est par le dialogue social qu'il faut définir ce qui doit être assoupli", dit-elle.

De même, la députée socialiste n'exclut pas de nouveaux assouplissements des 35 heures. "Peut-être faut-il aller au-delà pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire".

Néanmoins, Ségolène Royal juge "scandaleux les chantages à l'emploi auxquels des entreprises se livrent pour remettre en cause des accords de RTT". "Le vrai sujet serait de pouvoir moduler le temps de travail selon les étapes de la vie".

Pour Ségolène Royal, il y a en France un problème de coût du travail "mais pas à cause des salaires, à cause des charges". Elle propose donc de transférer les cotisations maladie et famille sur la fiscalité.

Concernant le Smic, la responsable socialiste se prononce pour une augmentation car "il y a de plus en plus de travailleurs pauvres et de familles surendettées". Mais elle répète que personne "ne doit être payé à ne rien faire", une façon de rappeler que le travail est "facteur premier d'intégration sociale".

Dans le même esprit, Ségolène Royal considère que la gauche "doit se donner pour objectif de réduire les déficits".

"Une politique favorable à la croissance l'y aidera, mais l'Etat doit réduire son train de vie, ses gaspillages et ses doublons en misant notamment sur une vraie décentralisation", explique-t-elle.

Enfin, Ségolène Royal se défend d'utiliser les mêmes termes que le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, comme "ordre juste" et "sécurité durable".

"Partout, la droite sème l'injustice et crée le désordre", dit-elle.



Source et suite de l'article sur:

www.reuters.fr


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